Hier soir sur Mezzo, rediffusion de l’unique « Werther » de ce début du XXIe siècle. Celui de Jonas Kaufmann, Sophie Koch, sous la direction légendaire de l’immense Michel Plasson. Je ne dois, cependant, pas oublier, Ludovic Tézier, Anne-Catherine Gillet et la superbe miser en scène de Benoît Jacquot. C’était à l’opéra de Paris en 2010. Plasson imprime un génial Massenet de bout en bout, sans la moindre faille. Le duo Kaufmann-Koch restera dans les annales par sa spontanéité, sa justesse des personnages, sa musicalité, son intelligence du texte, sa splendide vérité dont on ne peut plus se détacher. Tous deux s’expriment par la beauté suprême de leur voix et l’expression raffinée de leurs regards qui fixent et déroulent leur monde propre dans un amour indéfinissable et impossible. Une pure merveille. Et comment ne pas faire remarquer que Kaufmann était sans doute – en 2010 - le dernier des ténors vivants, avant de sombrer lui-même dans la barytonisation des ténors wagnériens. Plus jamais on ne pourra écouter « Werther » autrement. Courrez acheter le DVD…

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire