quand je joue dans mon saxhorn baryton
je reste assis
je prends l’axe des gammes
une chromatique c’est le plus
pratique
tout y est en paliers réguliers
ça évite les secondes augmentées
surtout quand on connait les
hiérarchies de la tonalité
je n’utilise pas de théorisation
juste l’image du son
pour repérer une symétrie dans le
graphique
mon corps se disloque lui-même
c’est bon signe
je cherche les harmoniques qui s’y
cachent
certains agrégats apparaissent dans
les coins
j’en fais un mélange disproportionné
que je projette en n’importe quel
point
dont les fondamentales ont quelque
chose de lyrique
c’est presque amusant
ensuite je réfléchis à l’énoncé
d’une combinaison de sons
que je laisse à ma place
en retournant à mes interprétations
Hervé Auguste Gallien
poèmes improvisés en vers ou parfois en prose
